« - Tout cela vous honore,
Lord Pierrot, mais encore ? »
LAFORGUE, Jules. Les Complaintes. Paris, Léon Vanier, 1885. In-12, 145 pp., demi-maroquin brun sombre à coins bordé d'un double filet à froid, dos à cinq nerfs orné de caissons à quintuple filet d'encadrement à froid, titre et date dor., tête dor. (Semet & Plumelle). Sans la couv. et le dernier f. bl., infimes frott. aux coins, un coin inf. très lég. enfoncé.
Édition originale, tirée aux frais de l'auteur à cinq cents exemplaires sur papier courant.
Qu'il nous soit permis de citer en commentaire un passage de la présentation de l'œuvre par Pascal Pia : « Les Complaintes, qui firent connaître Jules Laforgue, furent composées à l'époque où le poète résidait à la cour d'Allemagne. (…) Dans les derniers mois de 1883, il avait suffisamment de nouveaux poèmes en portefeuille pour composer une plaquette, qu'il eût voulu faire paraître en février 1884 et qu'il pensait alors intituler Quelques Complaintes de la Vie. (…) L'idée première de ses Complaintes, a-t-il dit à Charles Henry, lui était venu bien avant qu'il ne se mit à en écrire. Elle remontait, selon lui, au 20 septembre 1880. Elle lui aurait inspiré par le spectacle des réjouissances auxquelles donnait lieu ce jour-là l'inauguration du monument élevé aux confins de Montparnasse et de Montrouge, à la gloire du Lion de Belfort. Sans doute avait-il entendu alors des chanteurs forains qu'accompagnait un orgue de Barbarie. Mais pour populaires que soient çà et là les accents des Complaintes de Laforgue, celles-ci ne ressortissent nullement au folklore des faubourgs. Elles ne sauraient porter d'autre signature que celle du poète qui s'y est exprimé. » Pascal Pia, in Jules Laforgue, Œuvres Complètes, L'Age d'Homme, 1986.
Vicaire IV, 934 ; Carteret II, 501